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Il y a quelque temps, nos amis d'iGaming Business ont publié cet entretien avec notre CPO Erik Gullstrand. Vous pouvez lire l'article complet ci-dessous :
Les cofondateurs de l'entreprise, le directeur de la technologie Mats Westerlund et le chef de produit Joachim Timmermans, ont annoncé en interne qu'ils prévoyaient de quitter l'entreprise à la fin de 2018 en avril dernier. Depuis lors, Gullstrand s'est préparé à rejoindre le PDG et cofondateur Daniel Lindberg au sein de l'équipe exécutive du studio.
Il attribue à l'approche du trio de fondateurs en matière de gestion la puissance de son ascension dans les rangs, après être passé des jeux sociaux aux jeux en argent réel en 2012, un peu moins d'un an après la création de l'entreprise. En tant que premier chef du service mobile de Quickspin, il a travaillé sur des projets tels que le Spin City Casino pour Kindred Group, qui a été primé, et a supervisé le développement du cadre HTML5 qui sous-tend aujourd'hui le produit de base des machines à sous.
Il a ensuite pris un virage inhabituel, en passant à un rôle commercial et en travaillant en étroite collaboration avec Lindberg pour aider à obtenir les premiers contrats d'approvisionnement du studio, puis en passant à nouveau au développement commercial.
M. Gullstrand affirme que le soutien et les encouragements de l'équipe fondatrice ont été déterminants dans son ascension.
"J'ai fait partie de l'entreprise dès ses débuts, j'étais très ambitieux et désireux d'en faire le plus possible, et tous les trois ont été très utiles en m'offrant de telles opportunités", dit-il. "C'est quelque chose que j'essaie de poursuivre lorsque je vois des personnes talentueuses au sein de l'entreprise."
Il cite le passage au secteur commercial comme exemple de la manière dont il a été encouragé à se tester : "C'était difficile, car c'était totalement nouveau pour moi, mais j'ai rapidement pris goût à ce travail et j'ai beaucoup appris. Le fait que cela ne fasse pas partie d'une stratégie consciente, mais que ce soit simplement leur façon de faire des affaires, témoigne de l'excellence des fondateurs de Quickspin."
Il est important de noter que cette façon de faire a également contribué au succès de l'entreprise. Depuis son acquisition par Playtech dans le cadre d'une transaction de 50 millions d'euros en mai 2016, elle a été autorisée à fonctionner comme une unité commerciale autonome. On pourrait dire qu'elle est un coucou dans le nid de Playtech. Alors que Playtech a traditionnellement mis son contenu à la disposition des opérateurs sur des onglets ou des sites exclusifs, Quickspin s'attaque à tous les arrivants sur le marché ouvert.
M. Gullstrand explique que la société mère de Quickspin a été particulièrement compréhensive quant à sa valeur en tant que spécialiste des machines à sous et qu'elle est heureuse de lui permettre de continuer à fonctionner comme elle le fait depuis sa création.
"En raison du succès et de la croissance [continus] de l'entreprise après l'acquisition, Playtech comprend que, bien que nous soyons dans le même secteur et dans la même activité, notre modèle d'exploitation est totalement différent ", dit-il.
Toutefois, il admet que si la société n'était pas aussi rentable et ne connaissait pas une croissance aussi rapide, il serait peut-être plus difficile de défendre le maintien du modèle commercial actuel. Cette stratégie pourrait même s'avérer risquée, car elle est plus exposée à la concurrence que les autres studios internes de Playtech.
Comme le dit M. Gullstrand, le secteur des machines à sous vidéo est de plus en plus encombré et concurrentiel, avec pas moins de 60 nouveaux titres qui sortent chaque mois sur le marché européen.
"Je pense qu'il y a encore de la place pour l'innovation, mais je pense aussi que nous pourrions voir le secteur des machines à sous vidéo en ligne tendre vers une certaine banalisation", ajoute-t-il cependant.
Bien que cela puisse finalement amener Quickspin à explorer d'autres secteurs verticaux - "Je ne pense pas que ce soit impossible", dit Gullstrand - la société reste concentrée sur le secteur des machines à sous, sans projet actuel de diversification.
C'est là que l'expérience de Gullstrand - et de Quickspin - dans le domaine des jeux sociaux s'avère utile. Avant de rejoindre le studio en 2012, M. Gullstrand avait principalement travaillé pour des entreprises de jeux free-to-play telles que Stardoll et Filimundus, à l'exception d'un passage chez Jadestone, racheté depuis par WMS. Quickspin, quant à lui, a effectivement débuté en lançant son contenu pour l'opérateur de casino social Plumbee, qui a été acquis par GSN Games en 2016.
"L'un des avantages de Quickspin est son héritage free-to-play", dit-il. Dans cet espace, les opérateurs doivent monétiser efficacement les utilisateurs, en développant des solutions de gamification pour engager et retenir les joueurs.
Cela a informé le développement d'une gamme de différents outils d'engagement et de fidélisation des clients qui aident les opérateurs à stimuler les performances des titres de Quickspin, tels que la fonctionnalité Challenges. Challenges, qui a été mis en ligne en décembre 2018, voit les joueurs tenter de guider un avatar à travers un labyrinthe pour gagner des prix supplémentaires.
Cette approche consistant à ajouter des raisons supplémentaires de jouer fait suite au lancement d'une fonctionnalité de tournoi de machines à sous plus tôt dans l'année. Lindberg, à l'époque, avait décrit la gamification comme l'avenir des machines à sous en ligne. Les fournisseurs rivaux investissant eux aussi massivement dans le développement d'une gamme de fonctions promotionnelles, il est clair que de plus en plus de studios y voient un moyen d'assurer le succès de leur contenu sur un marché encombré.
Certains ont suggéré qu'il s'agit d'une façon de s'assurer que leurs jeux peuvent se démarquer de la concurrence, et que les studios de jeux vont au-delà de la simple création de jeux pour aider les opérateurs à commercialiser leurs produits. Yggdrasil a fortement mis en avant sa gamme d'outils promotionnels, tandis que le bonus Smart Spins de Red Tiger Gaming a été très apprécié.
M. Gullstrand affirme que l'entreprise a également été influencée positivement par la scène des start-ups de sa Suède natale.
"À Stockholm, nous avons accès à tant de professionnels des jeux, comme les machines à sous, et au-delà, avec des entreprises comme King, Paradox et Digital Illusion (EA DICE). Être ouvert aux nouvelles idées, et essayer de maintenir cette culture de l'innovation est très important", explique-t-il. "Si vous ne le faites pas, vous courez le risque de stagner, comme nous l'avons vu avec certains des plus grands acteurs [du marché des machines à sous]."
"Et il y a toujours un nouveau Big Time Gaming au coin de la rue, prêt à vous voler des parts de marché quand vous le faites", plaisante-t-il.
Avec le départ de deux de ses fondateurs, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour Quickspin. Cela dit, une entreprise qui perd deux de ses membres fondateurs pour promouvoir un employé qui est là depuis les premiers jours ne fait pas un pas dans l'inconnu, surtout après avoir donné à cet employé un préavis de près d'un an avant de passer à l'échelon supérieur.
En prévision du remplacement de Timmermans, M. Gullstrand a déjà supervisé le doublement de la capacité de l'équipe de mathématiques et une expansion significative de l'équipe de production de Quickspin.
"Nous avons embauché plus de personnes car nous voyons bien que le marché est plus compétitif, mais nous sommes aujourd'hui en meilleure position pour faire face à cette concurrence", dit-il. "J'espère que nous verrons des lancements vraiment forts cette année, ainsi que quelques fonctionnalités de gamification intéressantes et des services à valeur ajoutée, qui permettront à Quickspin de se démarquer de ses concurrents."
